L’histoire d’un retour aux sources réussi !

Au début de cette saison 2017-2018, je me suis décidée à revenir au Sanda, mon sport de prédilection.
Cela faisait 4 ans que je ne m'entrainais plus spécifiquement en Sanda. Mais les 1er amours reviennent toujours à la surface à un moment donné.

Je ne saurais pas vraiment vous dire pourquoi j'ai voulu reprendre. Mais juste que j'en avais envie.
Alors j'en ai parlé à mon coach Pierre Yves Roquefère, qui connait quand même plus que bien la discipline et qui sait de quoi je suis capable. Et, une fois encore, il m'a soutenu dans ma démarche.

On a fixé ensemble un planning avec en ligne de mire les championnats région qui avaient lieu en décembre 2017. Parallèlement, je ne voulais pas lâcher le K1, alors j'ai cherché un club pour m'accompagner dans cette discipline tout en poursuivant le Sanda dans mon club (Shaolin Tao Montpellier).

Il fallait donc gérer au mieux la planification, mais avec un bon outil (Ekyno), un coach rigoureux, méthodique, investit et me connaissant très bien, un programme a vu le jour !

Reprise du cardio bien entendu avec 1 fois par semaine une séance fractionnée en 15/15 (Effort/Récup active (= en mouvement)).
Reprise de la muscu, mais sur un travail de force avec des séries en force 6 (répétitions) ou force 4. Sur des exercices que je connais et pratique depuis de nombreuses années et que j'ai appris à aimer avec le temps : développé couché, squat, soulevé de terre, tirage rameur, tirage rowing menton.
Et une grosse organisation pour alterner, sans trop pousser la machine, entre les entrainements de K1 et ceux de Sanda.

Jusqu'en octobre tout se passait très bien, puis j'ai eu un accident à l'entrainement, où je me suis fait ouvrir le long du nez (5 points de suture et un KO en prime). Un bon coup d'arrêt. Quand j'ai repris, je me suis fait mal au poignet sur une séance au sac. J'ai trainé ce problème, ai dû arrêté la muscu et me soigner. Je ne faisais plus qu'une séance de fractionné / semaine et 2 à 3 entrainements dans mes spécialités sportives. Par ailleurs, j'ai accusé une grosse fatigue sur cette même période.

Une préparation physique entrecoupée par des soucis physiques ou psychologiques n'est jamais super. Mais tant que le mental suit, ça peut tout de même passer.
Et c'est passé lors de mon combat contre la championne de France sortante (qui était donc en région).




Quand je revois mon combat, je peux vraiment dire que c'était un de mes plus mauvais combats en carrière. Je l'ai joué au vice en sortant mon adversaire 2 fois / round de l'espace de combat, ce qui m'a permis de me qualifier. Mais je n'ai rien démontré et étais loin d'être satisfaite. Mais parfois, il faut savoir se contenter du résultat.

Suite à cette victoire en région, j'ai enchainé, une semaine après, avec le championnat régional K1 et cela s'est mieux passé. Victoire par arrêt de l'arbitre au 3ème round (écart de niveau important et une arcade au passage !) Un mois de décembre, au final satisfaisant par le résultat, mais pas totalement par la façon d'y arriver.




Je ne me suis pas arrêtée, car je devais avoir un combat pro en Sanda fin janvier 2018. Une période de fin d'année sans excès, sans gros repas arrosés, tout dans la demi mesure !! Mais ce combat n'a pas eu lieu, mon adversaire ayant déclaré forfait quelques jours avant. J'avoue, sur le coup, avoir été un peu dégoutée, mais bon c'est ainsi.

J'en ai alors profité pour mettre en pause la prépa physique intensive et régulière entamée dès septembre (sans un vrai arrêt estival en plus). Cela ne veut pas non plus dire se tourner les pouces, mais plutôt s'entrainer plus légèrement (pas de muscu, pas de cardio toutes les semaines). J'en avais vraiment besoin et cette période d'1 mois m'a fait le plus grand bien.

Et ainsi, fin février après ma semaine hivernale au ski (sans blessure), j'ai à nouveau suivi un programme de prépa, qui m'a amené au championnat de France Sanda le 7 avril 2018.

Cette fois, pas de bobos, de blessures et un état de forme que je n'avais pas eu depuis longtemps.
C'est là où être suivie par un pro fait toute la différence. Un programme calibré au millimètre près, un échange de tous les jours avec mon coach, une ré adaptation à tout moment, une oreille attentive sur les petits bobos ou états de fatigue. Voila certainement une des clés du succès.

Puis a eu lieu le championnat de France. 3 ans d'arrêt (mon dernier combat Sanda remontant à mai 2015) à Londres), mais un autre sport découvert avec le K1, une place de vice championne de France en 2017 et  2 stages équipe de France, qui ont suivi. Pas de sélection mais une nouvelle bonne expérience.

Ce championnat de France, je l'ai pris au sérieux, avec rigueur, envie, et méthode, mais je n'étais pas stressée, sauf 5 combats avant mon 1er combat ☺️

La préparation physique faite en amont m'a donné confiance en moi et en mes capacités physiques. Mon entraineur a été d'un soutien de tous les jours, à me dire de croire en moi et de commencer mes combats en championne d'Europe (2014 ... c’est loin déjà). Le mental joue bien entendu énormément. Quand on approche d'une compétition, parfois on doute plus car on se pose des questions. Mais ce sont des émotions parasites comme dirait mon coach. Des parasites qui font baisser ta jauge d'énergie.

C'est ce qui m'était arrivée en décembre lors des championnats région. Je me suis mise une pression de fou, car je revenais de 4 ans, qu'il fallait que je montre que je sais encore faire du Sanda. Que je me le prouve à moi même. Je suis passée vraiment pas loin de la correctionnelle comme on dit. Mais m'a  certainement  fait grandir pour la suite.

Le 1er combat 

Je combattais contre une adversaire, qui avait fait championne du Monde de Kempo semi contact.
J'ai la chance que mon coach ait la double casquette préparateur physique/entraineur. Nous avions mis en place 2 stratégies à appliquer dans le combat. Une qui était de cadrer mon adversaire et de travailler lourdement sur 3, 4 frappes ou projections et l'autre qui était d'attendre une attaque pour remiser aussi vite. Il est évident, que ces stratégies sont des bases mais qu'au fil du combat il est souvent nécessaire de s'adapter.
J'ai commencé le combat en mettant la pression sur mon adversaire, lui faire savoir que j'étais là et en travaillant sur 3 attaques grand max. Rapidement en poing, j'ai trouvé la cible. Un saignement de nez qui a commencé au milieu du 1er round. J’ai bien évidemment insisté sur cette partie du corps. Tout combattant l’aurait fait et j’ai continué à dérouler le game plan en écoutant attentivement mon coin pour re adapter à tout moment la stratégie ou insister sur des attaques précises par exemple.

Au 2nd round, le nez s’est cassé (mon adversaire me l’a dit après le combat) et elle n’était plus trop dedans. J’ai poursuivi mon travail avec sérieux, rigueur, perception sans m’enflammer comme je sais parfois le faire et cela a marché. Le combat a été stoppé par le coaches adverses en milieu du 2nd round. 

Un grand soulagement mais il ne fallait pas se démobiliser, car j’enchaînais un 2eme combat, 40 min après.

Le 2eme combat 

Ma 2eme adversaire était fraîche, car n’avait pas combattu par forfait de ma 1ere adversaire. Rapidement le coach a vu des ouvertures au niveau du plastron et la l’objectif c’était du coup de pied direct (2 points), et un enchaînement derrière en poing. Je devais aussi travailler mon coup d’œil et me déplacer plus vite qu’elle. Elle n’a, heureusement pour moi, pas trouvé la solution et j’ai gagné à la décision en 2 rounds. 




Cette 2eme adversaire fut un peu plus coriace physiquement. Sur le 2nd round, j’ai appris à gérer mon avance tout en marquant des points faciles,  afin de ne pas non plus puiser dans la réserve. S’il avait fallu je l’aurais fait, mais il faut aussi savoir gérer un combat. Ce que je n’avais pas réussi à faire l’an passé en finale des France en k1. 

Et oui, un bon combattant est une personne qui sait tirer des leçons de ses défaites, pour éviter de reproduire les erreurs passées. 
Mais c’est aussi quelqu’un qui n’aime pas prendre de coups 😮
C’est également une personne un peu « folle », qui monte sur un ring pour donner et prendre des coups 😂
Mais surtout, c’est une personne qui se fixe des objectifs et qui fera tout pour les atteindre. Comme dans la vie de tous les jours au final !! Un bon combattant est aussi un champion dans sa vie. Il essaie en tout cas !! 

Mon 1er objectif, de gagner les championnats de France de Sanda,  a donc été atteint et j’avoue que ça m’a fait énormément plaisir de me remettre à cette discipline et de ramener cette belle médaille d’or. J’en garde un excellent souvenir. 

Mon 2nd objectif c’est pour bientôt. C’est celui de gagner les championnats de France de K1 le week-end du 12 mai. Et la boucle sera bouclée !!! 

Plus qu’une petite semaine avant de remonter sur un ring et de donner, comme toujours, le meilleur de moi même. Aucun regrets à avoir, mais vivre à 1000% les aventures humaines et intenses qu’offrent la compétition et le haut niveau ! 




Remerciements

Mon chéri pour son soutien incomensurable de tous les jours et son aide précieuse dans la gestion de mon alimentation.
Ma maman, qui malgré sa peur bleue de me voir sur un ring, me soutient toujours même à distance et m’envoie de bonnes ondes ! 
Mon entraîneur Pierre Yves 
Le Saint Georges d’Orques boxing club et ses 2 coaches Laëtitia et Roxane qui m’ont accueilli les bras ouverts en novembre 2017.
La Gong Académie et son coach Anthony Lim, qui était dans mon coin lors des championnats de France Sanda.
Et bien entendu tous mes partenaires d’entraînement, toujours la pour m’aider à progresser et accepter de prendre des coups !! 
Enfin mon sponsor des débuts Gerard Brevet et sa société Best Guards, l’équipe du centre de cryothérapie CryoMed Millénaire à Montpellier, mon ostéo François Valette (mon monsieur miracle) et ma Kine Laure Cochin de Kine Santé Sport à lattes (ma 2eme madame miracle) ! 
Et tout ceux et celles qui m’encouragent, me suivent de près IRL ou sur les réseaux sociaux ! 

Un sport individuel OUI, mais jamais vraiment seule au final !! 😀





Sélectionnée en équipe de France de boxe thaï

 Ma dernière sélection en équipe de France (de wushu) remonte à avril 2014, quelques semaines avant mon titre de championne d'Europe. 
Depuis 3 ans , je n'ai plus participé à un sélectif. J'ai bien été convoquée à 2 reprises par la fédération de karaté, qui gère maintenant le wushu, mais je n'ai pas souhaité y aller, pour des raisons très personnelles. Ceux qui me connaissent savent l'histoire, mais je ne m'y attarderais pas ici !

Comme vous le savez, je me suis orientée depuis quelques temps sur le pied/poing pur. Après mon titre de vice championne de France K1 obtenu fin avril, j'ai été informée par un des entraîneurs nationaux que je ne ferai pour le moment pas partie de l'équipe de France k1, car je n'avais pas suffisamment le niveau. Pour moi c'était donc acté et je l'ai accepté. 
Puis une quinzaine de jours plus tard, je reçois une convocation pour un stage de sélection équipe de France, mais de boxe thaï. 

J'avais participé en janvier et février à 2 weekends avec l'équipe de France féminine de boxe thaï, mais simplement comme sparring. Ça a pu aidé dans le choix des entraîneurs et je les remercie de me laisser la chance de défendre ma place le weekend prochain du 10 et 11 juin. 

Depuis que j'ai arrêté  le wushu, je m'étais toujours dit que j'aimerais pouvoir à nouveau goûter à l'équipe de France, mais je ne me mettais pas une pression de fou et continuais à m'entraîner sérieusement pour un jour atteindre cet objectif. 
Là, j'ai une opportunité, qui ne se représentera peut être pas de si tôt, aussi depuis que je l'ai appris, je m'entraîne comme une grande malade ! Avec une motivation supplémentaire ; celle de montrer que cette sélection ne doit pas être un hasard, et prouver que je suis tout à fait à même de représenter la France, lors des championnats d'Europe fin octobre 2017. 


Mais avant il y a le weekend prochain, qui s'annonce rude physiquement parlant, mais mentalement aussi. Si je passe avec brio cette première marche, je jouerais ma sélection sur le stage d'été de juillet. 
Je ne vais rien lâcher du tout, je me donne à fond sur mes entraînements : cet après midi encore, j'ai fait un 15/15 usant, mais à chaque fois que j'étais dans le dur, je me disais "tu le fais pour le weekend prochain, si c'est dur la, mais si ca passe, tu y arriveras la semaine prochaine" et c'est passé !! 
Je suis déterminée comme je ne l'ai pas été depuis longtemps. C'est un vrai challenge et le relever n'est pas simple, mais sinon ça ne serait pas drôle 😋

Je vous parle, je vous parle mais d'ailleurs c'est quoi les règles de la boxe thaï ? 😉
- c'est sur un ring 
- c'est avec les protections : casque, protèges tibia/pied et coudières
- ça se joue à 2 !!! 
- les coups autorisés : pieds/poings/coudes/genoux/projections 
- mais pas les projections comme en sanda, ce sera du corps à corps avec du déséquilibre ou de la saisie (très très rapide) d'une jambe pour dans la foulée balayer la jambe d'appui 
- c'est un format : le format IFMA (qui souhaite être reconnu par l'olympisme), qui demande beaucoup beaucoup de fréquence dans les techniques et donc un gros gros cardio (mon point faible des derniers championnats de France) 
Voilà je crois que l'essentiel est dit ! 

Je pars donc à l'aventure, comme j'aime le faire depuis que j'ai commencé la compétition en 2012. Je ne sais pas où tout ça me mènera mais je sais ce que je veux ! 
Aujourd'hui, j'essaie de ne pas me mettre une pression inutile. Je crois vraiment que j'ai ma carte à jouer. Je vais donc aller au bout des choses pour n'avoir aucun regret. 
source : kleo beauté  
Ce qui est sur c'est que je n'ai rien à perdre et tout à gagner !! Ce sera de toute façon une nouvelle (belle je l'espère) aventure, qui me fera grandir et avancer ! 




Sport et innovation : y a t-il une limite ?

Cet article fait suite à l’événement nike qui s'est déroulé récemment : #breaking2
L'idée était d'essayer de passer sous la barre des 2h pour un marathon et ainsi battre le record du monde de la discipline.
Celui ci n'a au final pas été battu, et à titre personnel, cela me rassure.
Mais cela m'amène à une question : de nos jours, avec toutes les nouvelles technologies, objets connectés autour du sport, y a t il encore une limite à la performance ?

Logiquement oui, car la limite est celle de l'humain, du sportif qui concourt  et pourtant, ce record a failli être battu à 25 seconde près.
Alors oui dans des conditions bien particulières où tout était fait pour faciliter la course  du marathonien Eliud Kipchoge, le record a failli être battu.

- escorte par une voiture destinée à l'aspirer et imprimer le tempo a suivre pour le record
- 30 lièvres (coureurs autour de lui) qui se relayaient chaque tour (2.4 km) par équipe de 6 pour l'escorter et veiller a toujours garder le même rythme
- des atouts techniques comme des chaussures avec semelles de carbone en forme de cuillère projetant vers l'avant
- boisson riche en hydrate de carbone pour éviter la baisse d'énergie
- une tenue spécialement conçue pour éviter de surchauffer
- début de la course à 5h45, en circuit fermé.

Les lièvres toujours autour de Kipchoge

La voiture qui protégeait les coureurs et
 leur permettait de prendre l'aspiration. 


Pour autant où est la limite à ce genre de projet sportif ?

Si on commence à fournir des atouts techniques, comme ces fameuses chaussures ou ces fringues spécifiques aux sportifs, ne prenons nous pas le risque de voir la performance purement sportive se transformer en performance avant tout technique ?

Apprécier le sport, c'est se rendre compte de l'effort humain, mental que suppose une compétition avec tous les entraînements, la préparation physique calibrée, adaptée, scientifique en amont. J'ai du mal à concevoir la performance autrement que par le résultat du travail, de l'abnégation, de la motivation, de l'envie du sportif.

Ne vous méprenez pas, je ne suis pas du tout contre l'innovation. Objets sports connectés, logiciel de gestion de l'entrainement ... pourquoi pas, mais dans l'idée d'améliorer la sécurité des pratiquants d'un sport, ou de permettre de mieux analyser son entrainement ou de faciliter la relation coach/sportif ...

3 exemples en tête
Ploota : une bouée intelligente connectée pour limiter les risques de noyades
Shapeheart : brassard de running pour mesurer la fréquence cardiaque
- l'airbag de protection pour les sportifs de sky freeskyle en cas de chute


Les montres polar aussi, permettent d'avoir un vrai suivi, de vraies données sur les réactions physiologiques à l'effort, qui peuvent ensuite aboutir à des stratégies d'entrainement, de course. Ton coach peut surveiller tes courbes cardiaques, les analyser et voir où est la marge de progression, c'est tout simplement génial, et cela ne dénature pas l'effort et la performance qui s'en suit.

Le sport a évolué dans l'ensemble positivement grâce aux nouvelles technologies, la vidéo dans le rugby et bientôt dans le foot, les plastrons connectés en taekwondo, les oreillettes en vélo (même si pour moi, elles ont peut être un peu dénaturé le sport et le côté "cycliste à l'instinct"), les objets connectés évoqués plus haut peuvent aussi avoir leur role.

Ce genre de coup de projecteur de Nike rappelle toujours cette volonté des équipementiers, marques de faire de l'argent, dès qu'il s'agit de performance médiatisée, car de très haut niveau.

Mais à notre niveau, celui des sportifs amateurs, dans des fédérations avec pas autant de moyens et donc une faible médiatisation, qu'en est-il vraiment ?




Défaite : constat et analyse

Pour introduire cet article, j'écrirais ceci : on ne se rappelle que de ceux qui gagnent.
Tellement vrai mais parfois injuste quand on connaît tout le travail fourni en amont d'un combat ou d'une compétition.
Vous vous souvenez vous du second du 100m au JO 2016 ? Ou encore du vice champion Olympique 2016 de boxe chez les lourds ? Personnellement non mais je me rappelle d'Usain Bolt et de Tony Yoka. Vous pouvez faire le test et vous verrez que dans la majorité des cas, seul le 1er nous vient à l'esprit.

Alors vous me direz peut être que ce qui est important c'est le chemin parcouru pour arriver au résultat. J'aurai tendance à être d'accord avec vous. C'est aussi ce côté positif qui doit permettre de continuer à aller de l'avant. Mais quand même, un compétiteur n'aime pas perdre, c'est un principe et c'est bien celui qui permet de se dépasser encore et toujours.

Je me suis d'ailleurs toujours dit, que si un jour, je n'arrivais plus ou n'avais plus envie de reprendre les entraînements après un combat (perdu ou gagné), alors ce serait la fin de ma carrière sportive. Car oui, même si parfois la défaite est dur à encaisser (décisions injustes par moment ou l'impression d'avoir tout donner pour rien), il est important de remonter sur le cheval qui nous a fait tomber.

Et cela veut dire se confronter à nouveau à ses limites, se dépasser, souffrir pour progresser, continuer à en vouloir, travailler ses points faibles, se prendre des coups à l'entraînement, se blesser parfois, faire attention à son alimentation, refuser de sortir un soir avec des amis car vous avez un entraînement ou une échéance importance en approche, garder la motivation, même quand vous devez aller courir, qu'il fait froid, gris et que la seule chose dont vous avez envie à l'instant T, c'est de rester sous votre couette. Ou que vous avez la journée de boulot dans les jambes, mais qu'il faut entamer sa 2ème journée, celle du training.

Rentrons un peu plus dans le vif du sujet.
Pour moi, et cela ne reste que mon avis, il y a plusieurs défaites :
- une où l'adversaire était ce jour là plus fort, malgré le fait d'avoir tout donné
- une où l'adversaire était peut être ce jour là plus fort, mais on sort en ayant l'impression d'avoir manqué de quelque chose
- une où l'adversaire du jour était soi même, et qu'il y a eu une défaillance quelque part. On ne sait pas trop si on aurait pu gagner dans d'autres conditions.

Est que, pour reprendre mon exemple de ma finale récente perdue :
- si j'avais mieux dormi la veille
- si je n'avais pas eu une infection urinaire la semaine précédent la compet,
- si j'avais eu un dernier mois de préparation sans interruption (semaine de formation sans aucun entraînement possible, blessure au dos sur un mauvais mouvement en muscu)
- si je n'avais pas stressé 2 semaines avant
- si je ne m'étais pas blessée à la jambe droite en finale.

Aurais-je gagné ... ? Franchement, entre nous, je saurais incapable de vous le dire.

La 1ère défaite est certainement la plus facile à digérer et c'est d'ailleurs ce que je dis à mes jeunes compétiteurs pour les pousser. "Si vous perdez c'est parce que la personne en face aura été plus forte que vous et non pas parce que vous aurez déconné". Cela a souvent l'effet escompté sur la motivation, je ne vous le cache pas 😀

Entre les 2 autres, je ne sais pas laquelle est la pire mais en attendant, constater sa défaite c'est bien, mais en faire une analyse objective, avec du recul c'est quand même mieux. Là aussi c'est un choix. On peut continuer à se lamenter sur son sort, ou on peut décider de se bouger et de passer à autre chose.
Je ne dis pas que c'est simple et rapide et cela demande toujours un peu de temps. Nous restons des humains malgré tout.

Il m'a bien fallu 4/5 jours après ma finale pour prendre ce recul.
Sur le coup, j'étais clairement dégoûtée.
J'avais fait un combat solide jusqu'à 1mn15 de la fin, j'avais cette ceinture à portée de mains et puis mon physique a lâché, en mode réservoir à sec, low battery. Vous visualisez l'alerte de votre voiture, ou de votre téléphone, ben pareil !!

Et en toute conscience bien entendu, je vous jure je l'entendais bien mon coach me dire de percuter, de prendre l'initiative mais le cerveau n'envoyait plus vraiment les signaux aux muscles ou les muscles plutôt ne captaient plus les ordres !!
Et je me suis refaites l'histoire pendant quelques jours. Puis à un moment donné, j'ai réussi à être plus objective, à voir mes points faibles, mais aussi mes points forts et là on entre dans la phase analyse, et nouveau plan d'actions pour éviter une telle fin la prochaine fois.

Cette analyse, on ne la fait jamais seul, moi je l'ai faite avec mes 3 coaches ! Ils ont vu la vidéo du combat, m'ont fait leur retour, m'ont démontré que j'avais quand même bien progressé depuis le dernier combat, m'ont encouragé en me disant que le travail fini toujours par payer et ont commencé à évoquer plusieurs axes d'amélioration possibles :
- gestion de l'avant compétition : émotions, stress, sommeil, concentration ...
- gestion du combat selon le format de la compétition : si c'est aux points ou aux rounds gagnants
- préparation plus poussée sur la partie cardio
- gros travail à fournir pour mieux transférer la muscu dans le combat : appuis, transfert de la force, puissance de frappe
- travail de certains automatismes, même si je ne suis pas fan du terme. Un peu de répétitions de combinaisons simples : blocage/parade, remise, contres, enchaînements pied/poing, sans rentrer pour autant dans une boxe stéréotypée et en gardant ce qui fait ma particularité. C'est à dire venir d'une autre discipline, le Sanda.
- continuer à travailler sur la perception, le sens du combat, sur le rythme du combat (comme une batterie, c'est à dire être en capacité de travailler en fréquence, mais à tout moment faire son sniper et frapper fort là ou ça fait mal
- ...



Aujourd'hui 10j après la finale, je n'ai qu'une envie c'est de repartir à l'entraînement. Bon déjà au bout de 5j je ne tenais plus en place, mais là je n'attends qu'une chose le retour de vacances de mon coach / préparateur physique pour avoir un nouveau programme.
Je n'ai pour le moment pas d'échéance particulière, peut être le collectif France cet été mais rien de bien certain.
Mais ce qui sur, c'est que je vais me remettre sérieusement au travail pour l'année prochaine obtenir une bonne fois pour toute cette ceinture de championne de France ; K1, low kick ou les 2 disciplines, on verra bien.

La route sera longue et peut être parsemée d'embûches, mais rien d'impossible.










Retour sur mon 1er championnat de France K1

Ce weekend avait lieu le championnat de France K1 à Marseille où je combattais en - 65 kg. C'était une première participation après un peu plus d'1 an à me concentrer sur ce sport de pur pied/poing. J'y suis allée avec le MasterKick, club de kick de Christophe Dragole localisé en Agde. J'avais été m'entrainer quelques fois là bas mais c'est vrai que nous ne nous connaissions pas beaucoup. 
Nous sommes donc arrivés vendredi pour la pesée : 62,5 kg à la balance. Une première étape de franchie, et prête à en découdre le lendemain. 5 filles dans la catégorie. 

Samedi : la 1/2 finale 

Mais avant ce fut une journée très longue, obligés de venir à 9h le matin pour avoir les tableaux et les ordres de combat. Je combattais en n°55 (sur 70) soit un passage estimé à 19h. En n° 34 avait lieu le combat qui allait déterminer mon adversaire en 1/2 finale, nous nous sommes donc rendus vers 15h au gymnase après être retournés nous poser à l'hôtel, qui heureusement était à 10 minutes à pied. 

Une combattante venant de la boxe française avec un style bien à elle et une autre de la discipline. Au final, victoire de celle qui connaissait le sport et son format. 

Je fais donc ma 1/2 finale contre elle, la stratégie était simple : travailler dans l'axe en poing, sortir en jambe arrière ou avant en low kick ou middle kick, me déplacer et travailler la remise après blocage sur ses low kick. Mon coach a construit une stratégie en restant sur du simple et cela a payé. J'ai réussi à m'adapter et j'ai gagné. 
Très satisfaite de ce 1er combat amateur exceptionnellement en 2x2 minutes, au lieu d'un 3x2 minutes.

Je me suis sentie bien pendant le combat, physiquement cela allait aussi et j'entendais bien les consignes de mon coach, j'ai essayé de les respecter un maximum. Pour autant, j'ai pris un très mauvais coup au tibia droit, sur un low kick que mon adversaire a dû bloquer avec son genou. Entre nous et après coup, je suis bien contente que l'on ait été un 2x2 minutes car j'avais vraiment mal au tibia ! 

KickBoxing
Photo d'après combat avec Christelle Bardot et
ses coachs de l'Académie des boxes de Villejuif
Rentrée à l'hôtel il était temps de soigner ce tibia pour pouvoir combattre sur la finale le lendemain matin. Ce ne fut pas une partie de plaisir. Chris y a été avec les 2 pouces à appuyer sur l'hématome pour le faire sortir, j'avais la jambe en l'air et l'idée était de faire partir le sang vers le coeur. Sans cette manipulation, je n'aurai certainement pas pu combattre le lendemain. Par dessus ça, du froid et pour la nuit un cataplasme : de l'arnica gel sur la zone touchée, des compresses ouvertes imbibées d'alcool (là il a fallu trouver l'alcool mais grâce à une gentille serveuse, on a eu un fond de vodka et j'ai rajouté un peu de rhum blanc un peu plus tard dans la nuit en allant quémander à la Courtepaille de l'hôtel ibis d'à coté)
Une nuit malgré tout mouvementée avec un tibia qui n'était pas avec moi et un réveil entre 2h et 4h du matin a finir par mouiller un serviette de bain pour entourer le tibia, afin de calmer la douleur !!

Dimanche : Place à la finale 

J'étais le 11 ème combat de la matinée, cette fois ci en 3x2 minutes. Je combattais contre la championne de France low kick 2017 (sans les genoux), qui a été en équipe de France et participé à au moins un championnat international. 
Un handicap pour moi avec l'impossibilité d'utiliser ma jambe arrière (la droite) dans le combat.
Là aussi Chris a trouvé une stratégie pour contrer la boxe de mon adversaire du jour et en plus sans la jambe. L'idée était de travailler dans l'axe en poing et d'enchainer avec un travail de ma jambe avant sur sa jambe avant pour la déstabiliser au niveau de ses appuis et ainsi désamorcer sa boxe (car bon niveau en boxe anglaise), puis de ne pas hésiter à utiliser ma jambe avant en front kick (coup de pied dans l'axe) pour stopper son avancée. 
J'ai tenu la stratégie pendant 2 rounds et 1 minutes et puis je me suis écroulée physiquement. Une sensation d'être complètement dans le dur, le coach qui me disait de continuer à travailler mais j'y arrivais plus. J'entendais mais mon cerveau ne donnait plus les ordres à mes muscles, plus de capacité a relancer, plus bcp de systèmes de défense et des points repris par mon adversaire, qui était plus fraiche que moi !! 
On avait trouvé la bonne stratégie mais cela n'a pas suffi et j'ai laissé à mon adversaire la victoire. 

Beaucoup de regrets et de déception dans la foulée car je tenais la victoire. Mais la logique a été respectée et c'est certainement un mal pour un bien d'avoir perdu. Le recul se prend plus facilement et rapidement et je suis encore plus motivée pour progresser et me faire un cardio de fou, à développer des techniques plus propres,  à mieux transférer ma force sur les frappes et ainsi gagner en puissance, a toujours mieux gérer un combat, tout en gardant un zest de folie et d'originalité dans ma boxe. Car n'oublions pas je viens du Kung Fu !! 

Toujours du travail, keep working comme on dit ! Vivement le prochain programme de prépa !! Mais d'abord place à
la récupération des coups et de mon tibia !!

K1, Sports de combat

Remerciements 

Le Masterkick d'Agde et son président et coach Christophe Dragole

Mes partenaires d'entrainement : David, Yohann, David, Damien, Romain, Mohammed, Zach ... pour ne citer qu'eux 
Mes profs, mon préparateur, ma kiné, mon ostéo.
Mon chéri (qui prend son rôle de nutritionniste très à coeur et qui supporte mes sauts d'humeur et mon stress), ma mère (soutien sans limite depuis le début même si elle a interdiction de venir me voir en combat car après elle met 3 semaines à s'en remettre), mon beau père, mon père, mes beaux parents (promis Jean Luc, un jour je ferai des uppercuts en sortie de corps à corps)
Les copines du boulot qui me supporte tous les jours
Les amis qui ont toujours cru en moi et se reconnaitront.

Nouveau Défi

Après une période d'inactivité sur des championnats de France, les derniers en Sanda remontant à mars 2014, j'ai décidé cette année de partir sur un nouveau challenge. Je participe aux championnats de France de K1 (coups de pied, poing et genou sans projection et sur Ring), qui auront lieu les 29 et 30 avril 2017 à Marseille.

Il faut avouer que cela me manquait un peu et que j'ai repris gout à des entrainements haut niveau, en participant récemment (fin janvier et février) à 2 regroupements de l'équipe de France Féminine de Boxe thai, Low kick, full contact et K1.  Non pas que j'avais perdu le gout de, mais plus  que je n'étais plus habituée !! D'ailleurs mon corps me l'a bien fait sentir 😀

Pourquoi le K1 ? Car ce sport est très souvent représenté dans des galas et combats professionnels et que j'aimerai pouvoir me lancer aussi dans ce genre de choses et qu'il y a en plus la petite difficulté des genoux, que je n'utilisais jamais jusqu'à peu (contrairement au low kick, ou on reste sur du classique pied/poing).

Cette année, j'ai pu faire quelques cours au sein du Masterkick d'Agde avec son entraineur Christophe Dragole, qui sera d'ailleurs mon coach sur le championnat de France. Cela m'a permis de me familiariser un peu plus encore à cette pure discipline pied/poing et à m'enlever les mauvaises habitudes de la projection, mais aussi à m'entrainer en ring. En effet, les déplacements ne sont pas les mêmes, il faut gérer l'espace différemment, là encore une petite nouveauté !

Tout simplement, l'envie de participer à une nouvelle aventure en me lançant un nouveau défi, en plus de celui, déjà entamé, de combattre dans une catégorie de poids inférieure (-65 kg).

A 1 mois de l'échéance, je me fixe clairement l'objectif d'être championne de France. L'idée étant de m'ouvrir la porte du collectif France et des sélectifs à venir, en vue des championnats du Monde, qui auront lieu en octobre/novembre 2017 au Brésil.

Les combats se déroulent en 3 rounds de 2 minutes, cela ne me change pas vraiment du Sanda, où l'on était en 2 rounds gagnants de 2 min, et il était donc possible de faire 3 rounds.

Ma préparation se passe bien, j'ai confiance en mes capacités, même si je sais que le format de cette discipline peut me perturber : vitesse des frappes, des enchainements, des déplacements, des combattantes précises, les cordes du ring, l'impossible de descendre à la projection quand on prend trop de coups ....

Mais à tout nouveau défi, nouvelles difficultés mais pas infranchissables !!

Stay tuned ...



Retour sur mon 1er combat sur Ring

L'affiche du combat pour la promo pré évent !
Le samedi 11 juin dernier, je participais à un gala "le TEKB Agde". J'ai donc fait mon premier combat sur ring dans les règles du Kick Boxing (Coups de pieds, Poings sans genoux, coudes, projections, amenées au sol ou encore coups de poing retournés).



Ce combat avait pour moi plusieurs objectifs :
- la découverte tout d'abord  : nouveau sport, nouvelles règles, nouvelle surface de combat
- voir ci cela pouvait me plaire
- participer à un gala dans sa totalité : avant, pendant et après
- essayer de montrer un beau visage pendant le combat en présence de personnes pouvant être importantes pour la suite

J'ai combattu contre une nana de Sète, Clara Ascensio, 8 combats à son actif pour 8 victoires et 10 ans de moins que moi !
Un bon test match comme on dit.

Le combat se déroulait en 3 rounds de 2 minutes, relativement habituel, faisant du Sanda depuis plusieurs années et étant sur minimum 2 round de 2 minutes sur toutes les compétitions que j'ai pu faire.
LES grandes différences : aucune protections de type plastron ou casque, pas de projection et de saisies de jambes.

Comment s'est déroulé l'évènement ? 
Il y avait déjà la pesée officielle la veille, devant les caméras et les objectifs d'appareil photo. Je devais être en dessous de 66 kg. Pesée à 64,9 contre 66,2 pour mon adversaire du moment, j'étais large ! Des photos pendant que j'étais sur la balance, puis ensuite des photos en mode duel ! Pas dans mes habitudes, mais il est assez facile de rentrer dans le jeu.
Le samedi soir avait lieu le gala, nous avions rendez vous 1h30 avant le début officiel (soit 19h30) de la soirée pour les contrôles médicaux, la découverte de mon vestiaire (partagé avec d'autres combattants), enfin un truc super professionnel, que je n'avais pas connu jusqu'ici.

Photo officielle de la pesée


Le samedi soir
Je devais être le 5ème combat de la soirée, juste avant l'entracte, dans les combats de promotion comme on appelle ça. Forfait de dernière minute et absence non prévue, je me suis retrouvée toujours en 5ème combat mais après l'entracte ! Ce qui voulait dire, filmée par canal +, passer par le podium avant de rentrer sur le ring. Toujours sympa même si ce n'est pas prévu et que je n'avais pas une bonne sic d'entrée (un jour je l'espère!)

Le ring du soir !
On commence donc le réveil musculaire vers 20h00, trop tôt cela n'aurait servit à rien. 10 min tranquille de footing, échauffement articulaire histoire de se mettre petit à petit dans le combat.
On avait calculé avec mes coaches de toujours  (Guillaume et Yohann) que je passerai entre 21h30 et 22h. Et là l'attente est longue ! Car cela ne sert pas à grand chose de chauffer 10 ans avant, donc il faut prendre son mal en patience et gérer le stress qui monte petit à petit.

Certains fonctionnent en solo, a rester dans les vestiaires avec les écouteurs sur les oreilles, à se faire masser à l'huile canfrée (qui daube entre nous et pique les yeux), d'autres sont allongés et attendent leur heure et moi j'ai besoin de rester active et surtout ne pas être seule, je peux pas car ça me stresse plus qu'autre chose. Guillaume était toujours à mes côtés de 20h a quelques minutes avant mon combat, Yohann gérait la logistique et restait plus éloigné et ça a très bien marché.

21h on rentre dans le vif du sujet au niveau de la chauffe, on fait monter le coeur, on répète les stratégies de début de combat et certains exercices sur Paos (cibles) pour se donner de l'énergie et transpirer un peu ! ça dure 20/30 mn et on arrête puis on reprend et ainsi de suite. Taper à longueur de temps sur des paos ne sert pas à grand chose je pense, à part peut être se fatiguer, plus qu'il n'en faut avant, s'étirer non plus ou en étirement actif, donc en mouvement.

Concentrée à écouter les dernières consignes arbitrales
Puis c'est mon heure, on m'appelle pour venir derrière le rideau, ce n'était pas prévu, on me dit d'attendre que le morceau se finisse (groupe de musiciens) mais cela traîne, les musicos en font un 2ème non prévu et j'attends immobile et perd une partie de ce que j'ai fait à la chauffe. Tant pis c'est comme ça, la prochaine fois, on fera mieux.
Arrivée sur le ring, impressionnant je peux le dire après coup mais pas déstabilisant. L'arbitre central nous appelle, nous redonne les règles principales et nous renvoie dans notre coin respectif (le bleu pour moi ce soir là). Puis le "fight" et c'est parti !

Je ne rentre pas bien dans mon 1er round, mon adversaire à une très bonne boxe anglaise, elle m'attends, remise a chacune de mes frappes, avec précision et force. J'en prends (beaucoup) trop. J'essaie de suivre les consignes, de bien bouger, d'attaquer sur plusieurs mouvements mais j'ai du mal. J'encaisse et je continue. 2mn sont déjà passées. Je sais en arrivant à la pause, que j'ai perdu le round mais je ne me démotive pas, nouvelle stratégie puis alerte sur ma garde qui tombe à chacun de mes coups de pieds.

2ème round : je suis mieux, je me fais moins toucher, mais pour autant quand je touche je suis moins précise et c'est moins marquant pour les juges. Je me fais avertir verbalement une première fois pour coup interdit. Je continue, je prends toutes les initiatives, mais pour autant elle  a de l'avance, toujours même stratégie, elle est dans son jeu, dans sa boxe, remise précis mais la fatigue aidant, moins fortement et moins régulièrement. Je continue mon petit bonhomme de chemin : low kick, coup de poings, front kick (au niveau des abdos), je tente mon coup de pied retourné (que j'adore) sans succès malheureusement et c'est fini, 2 minutes encore sont passées.
Je retourne dans mon coin, je sais pas trop si j'ai gagné ou perdu (a posteriori au visionnage de ma vidéo, je perds le round mais pendant le combat je voyais cela plus serré).

3ème round : j'ai pris des coups, mais je suis toujours là et mon physique aussi. Je le sens, je prends l'ascendant physique sur mon adversaire, mais elle doit savoir qu'elle a de l'avance, pourtant elle finit plusieurs fois contre les cordes, mais je n'arrive pas à finaliser, à placer une frappe lourde qui fait mal. Je manque aussi de lucidité mais j'avance toujours, et je prends les initiatives. Mes frappes sont brouillons, mes attaques pas vraiment construites, beaucoup ne touchent pas ou pas suffisamment. Mes low kicks, qui auraient dû faire mal aux cuisses n'auront jamais été assez forts. Problème de distance ou de liaison avec d'autres attaques peut être.
Le combat se termine et je sais que je gagne le 3ème round. Un 4ème m'aurait certainement permis de finaliser car elle était cramée de chez cramée mais ça ne l'a pas fait. Je perds mon combat par décision unanime des juges. Pas surprise non plus contrairement à mon camps, mes copains venus m'encourager, mes coaches et même les soutiens de mon adversaire (dans le public a coté de mes soutiens).

J'ai frappé le plus (27 coups de poings sur 58 réussis, contre 19 sur 44 - 39 coups de pied tout niveau sur 48 contre 11 sur 17), j'ai pris plus d'initiatives (43 prises d'initiatives contre 28) mais cela n'a pas suffit : trop brouillon, pas assez précise en poings, pas assez puissante en jambes, peu de liaisons dans mes attaques un peu désordonnées, pas capable de coups lourds sur des moments clés du combat, un avertissement officiel pour coup interdit qui n'a peut être pas aidé non plus. Beaucoup de travail à venir mais pas de regret.

Aujourd'hui je ferai certainement différemment, mais il faut que je prenne de nouvelles habitudes,  de nouveaux repères. Je ne suis plus en Sanda et je n'ai plus les projections, qui étaient mon poing fort. Il va falloir me retrouver un botte secrète. Je sais que je peux le faire, je m'entraîne comme il faut, je suis suivie correctement, j'ai des programmes physiques adaptés et le soutien de ma famille, mon chéri et mes amis.

GROS points forts du combat :
- mon physique, je pouvais faire un 4ème round, certainement plus aisément que mon adversaire du soir.
- mes déplacements
- mon mental
- mes prises d'initiatives

Points Faibles
- ma garde
- ma précision
- ma puissance

J'espère avoir l'occasion de prendre ma revanche l'an prochain et d'ici là de refaire des combats en ring pour progresser et effacer petit à petit les imperfections.
Comme on dit "Rome ne s'est pas faites en un jour" !!

Mes coaches 
Photo officielles avec coupes !

















Remerciements à mes sponsors : MetalBoxe (équipements), best-guards (protège dent), mon club L'école Shaolin Tao, mon préparateur et coach Yohann Kopp, mon autre coach Guillaume Ascione, mon entraineur Pierre Yves Roquefère, qui a toujours et croit toujours en moi, mon chéri (qui me supporte le plus), mes amis du club bien entendu mais aussi les autres, mes parents toujours là, ma mère en particuliers, qui est venue me voir mais qui ne reviendra certainement pas tellement elle a eu peur, mes collègues de boulot, qui croient aussi en moi et me supportent tous les jours ou presque !!